Frédéric Spitery, responsable technique

Arrivé en 2025 après un parcours singulier mêlant maçonnerie, marbrerie funéraire et rénovation, Frédéric incarne la passion de la pierre et la rigueur du terrain. Rencontre avec un homme de métier, précis, curieux et toujours en quête de solutions concrètes.  

Votre parcours est riche, pouvez-vous en retracer les grandes lignes ?

J’ai commencé très jeune en maçonnerie, avec un CAP obtenu chez les Compagnons. J’ai toujours été attiré par la pierre, c’est un matériau qui m’a fasciné dès le départ. J’ai ensuite travaillé une quinzaine d’années dans le gros œuvre, sur des routes et des bâtiments.   

À quel moment avez-vous décidé de vous spécialiser dans la pierre ? 

Après cette première période, j’ai poursuivi avec un CAP de tailleur de pierre et marbrerie. Puis, j’ai orienté ma carrière vers la marbrerie funéraire, domaine dans lequel j’ai évolué pendant plusieurs années, jusqu’à devenir chef de chantier.

Que faisiez-vous concrètement dans la marbrerie funéraire ?

C’était un travail très physique, en grande partie en extérieur. Je m’occupais de la pose de monuments, de l’installation de caveaux, du creusement, de l’assemblage de pierres monumentales, parfois pesant plus d’une tonne.

Il fallait maîtriser des techniques de levage traditionnelles et savoir utiliser des grues. Je coordonnais également les équipes, les outils, les accès, et tout l’aspect logistique.

Comment avez-vous rejoint Alpes Léman Marbrerie ?

Au départ, c’était une rencontre informelle. Je suis venu en tant que client, pour un projet personnel de rénovation, je cherchai une pierre pour les plans de travail de cuisine. J’ai sympathisé avec l’équipe, et Renaud, dirigeant d’Alpes Léman Marbrerie, m’a proposé d’utiliser les machines en payant uniquement la matière. À force d’échanges, l’idée d’une collaboration a émergé. J’ai suivi une POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle) pendant trois mois, début 2025. C’est un dispositif qui permet de se former en interne, sur des bases très concrètes. À l’issue de ce parcours, et puisque tout s’est bien passé, j’ai été officiellement embauché en avril 2025.

Quel est votre poste et votre mission principale ? 

Je suis responsable technique. Je travaille à 40 % de mon temps sur la partie métreur, en remplacement progressif de Daniel, qui part à la retraite. Je m’occupe donc des métrés pour les cuisines et salles de bain, de la réalisation des plans 2D sur logiciel, des devis, et de l’organisation des chantiers. 

Mais mon rôle ne s’arrête pas là : je fais aussi le lien dans la phase opérationnelle entre les clients, les cuisinistes, les architectes, l’atelier… En résumé : je participe à la bonne exécution des projets ! 

On comprend que votre expérience antérieure vous sert aujourd’hui. Avez-vous déjà pu apporter votre regard sur un chantier ? 

Oui, récemment, sur un projet d’habillage de sol en pierre naturelle, j’ai pu proposer une solution technique plus adaptée grâce à mon expérience terrain et à mon réseau. C’est ce genre d’échanges qui est enrichissant.

 

J’apporte mes idées, on discute en équipe et on avance ensemble vers les meilleures solutions ! 

Est-ce que vous vous sentez loin de votre ancien métier de marbrier funéraire ? 

C’est un autre univers, c’est certain. Le funéraire, c’était principalement de la pose en extérieur, des blocs lourds, des techniques de levage presque ancestrales… Ici, on est dans la finesse, le détail, l’intérieur, le contact client. Mais la pierre reste le fil conducteur. Et je ne suis pas loin de l’atelier.

Vous parliez de passion pour la pierre. D’où vient-elle et avez-vous une pierre favorite ? 

Je ne saurais pas vraiment dire. Ce matériau me parle. La pierre, c’est la terre, c’est la nature, c’est vivant. J’en mets chez moi partout où je peux. J’aime particulièrement les pierres calcaires, sédimentaires, comme celle de Sixt-Fer-à-Cheval, veinée de quartz, une merveille.

Y a-t-il un type de projet qui vous attire particulièrement ?

En ce moment, on travaille sur un chantier dans un château, avec des problématiques de levage, de transport de plaques, de coordination technique. Ce sont des projets qui me motivent beaucoup. Et à plus long terme, j’aimerais qu’on développe peut-être une approche plus fine du funéraire, plus créative. C’est un domaine souvent mis de côté, alors qu’il y a des choses magnifiques à faire.

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