Charli Nowak, apprenti marbrier passionné

Rien ne prédestinait Charli au métier de marbrier. À 18 ans, alors qu’il s’oriente vers une carrière dans l’informatique, il entre chez Alpes Léman Marbrerie en tant qu’intérimaire. Ce qui devait être un emploi d’été s’est transformé en vocation. Il taille désormais sa voie professionnelle dans la pierre.
 

Pourquoi avez-vous choisi d’exercer le métier de marbrier ?

Au départ, je m’orientais vers un BTS des réseaux informatiques ! En juillet 2020, à 18 ans, j’avais suivi un cursus “classique” et obtenu mon bac STI2D, Sciences Techniques de l’Ingénierie et du Développement Durable. Je cherchais un emploi d’été et je me suis inscrit en agence d’intérim. On m’a proposé une mission chez Alpes Léman Marbrerie. C’est comme cela que je suis rentré dans l’entreprise et que j’ai découvert cet univers de l’artisanat et de la pierre qui m’était totalement inconnu. J’ai été fasciné ! Renaud Bouly, dirigeant d’Alpes Léman Marbrerie, a vu mon intérêt et m’a demandé si je souhaitais en faire mon métier. J’ai réfléchi et j’ai dit oui…

 

Je suis arrivé en emploi d’été chez Alpes Léman Marbrerie le 8 juillet 2020 et, début septembre, je faisais ma rentrée au Centre de formation des apprentis pour devenir marbrier !


Pouvez-vous présenter votre formation ?
 

J’ai obtenu un CAP Marbrier en un an au lieu de deux, car, ayant un bac général, je n’ai pas eu à repasser les matières comme le français, les maths… Puis, j’ai poursuivi par un brevet professionnel des métiers de la pierre au CFA (Centre de formation d’apprentis) de Montalieu-Vercieu en Isère. J’ai débuté ma deuxième et dernière année en septembre 2023.

 

Comment s’organise votre formation entre l’école et la marbrerie ?

Comme je suis en alternance, je passe une semaine par mois au CFA et le reste du temps à la marbrerie. Au CFA, j’apprends la théorie, la science des pierres, leurs compositions, leurs formations géologiques, leurs caractéristiques, à savoir quelle pierre est plus fragile et pourquoi, quoi faire sur quelle pierre, quel mouvement éviter, déterminer où se situent les points de faiblesse pour éviter que cela casse.  J’apprends aussi les différentes méthodes de tracés et à faire des plans. Quand on taille un bloc de pierre, on trace sur chaque face le résultat à obtenir. Il existe par exemple une vingtaine de méthodes pour tracer des voûtes différentes, c’est passionnant !


Comment se passe la transmission chez Alpes Léman Marbrerie ?

Je ne suis pas encadré par une personne en particulier, toute l’équipe partage son expérience, me donne des conseils et me montre comment faire. La transmission du savoir est horizontale dans l’esprit de l’artisanat et du compagnonnage. 


Quelles sont vos missions au sein d’ALM ?

Elles ont beaucoup évolué. Au début, lorsque je suis arrivé, je participais à la pose des plans de travail chez le client. Ensuite, je suis passé à l’atelier où j’ai appris à débiter, à polir, à faire des assemblages. Maintenant, j’apprends le métier de métreur. Je me rends chez les clients afin de prendre des cotes et réaliser les plans qui seront envoyés à l’atelier. Comme j’exerce un métier manuel, c’est évidemment la pratique qui me permet de m’améliorer. Dans quelques jours, je vais poser une cuisine dont j’ai pris les cotes et gérer le découpage à l’atelier. Il s’agit de ma première cuisine réalisée de A à Z. Bien sûr, j’ai été encadré, mais c’est une vraie fierté !

Quels projets aimez-vous particulièrement ?  

Le principal est de faire quelque chose de mes mains. De donner forme à une plaque ou un bloc de pierre. J’ai choisi ce métier pour cela. Au-delà des projets classiques, ce que j’apprécie chez Alpes Léman Marbrerie, c’est de pouvoir expérimenter. Renaud nous laisse une belle liberté créative, nous pouvons tester des projets, faire des réalisations personnelles qui ne répondent pas à des commandes.   
Un de nos collègues, David L., fabrique des animaux en pierre, des tortues, guêpes, papillons, araignées… Il me partage son savoir-faire. Il n’y a pas longtemps, j’ai créé un jeu de pion d’échiquier en granit et en marbre. J’ai aussi façonné des damiers, un dé en pierre, un meuble… Actuellement, je travaille sur un Yin/Yang avec une pierre noire et une pierre blanche.


Parlez-nous de votre participation au concours au Worldskills

Il s’agit d’une compétition régionale, puis nationale, européenne et mondiale des métiers, réservée aux jeunes de moins de 23 ans. Cela m’a permis d’acquérir de l’expérience et de rencontrer les meilleurs. C’est une belle occasion de se dépasser lors d’épreuves techniques alliant précision, efficacité et rapidité d’exécution en situation réelle de production. Concrètement, on nous donne le sujet final, mais sans les cotes. Il faut réfléchir, essayer de les trouver soit même, s’entraîner sur le sujet et le jour de la compétition, on nous donne les cotes. Cette année, nous devions réaliser un pas japonais. Je retente l’année prochaine ! 


Comment voyez-vous l’avenir ?

Je suis bien chez ALM, je compte rester ! La formation aux métiers de la pierre est très vaste, elle offre de nombreux débouchés : marbriers, sculpteurs, graveurs, tailleurs de pierres, tailleurs de pierres spécialisés dans la rénovation de bâtiments pour le patrimoine… Un jour, j’aurai peut-être envie de découvrir d’autres facettes.  


Dernière question, avez-vous une pierre favorite ?

La quartzite African Fusion ! Une très belle pierre noire avec des veines blanches et dorées.

Vous souhaitez soumettre un défi à Charli ?

Vous avez un projet de création de cuisine ou de salle de bain ou d’objets décoratifs en pierre naturelle (granit, marbre, quartz…) en Haute-Savoie, sur le bassin genevois ou en Pays de Gex ?  Contactez Alpes Léman MARBRERIE ! 

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